La mère n’avait connu le père que très brièvement, le
temps pour ses ravisseurs qu’ils puissent s’accoupler. Comme elle, il avait été
enlevé et séquestré et même si leur sort était misérable, chacun savait qu’au
plus vite ils feraient des enfants au plus vite ils seraient libérés. La pauvre
créature avait beau mettre au monde des enfants constamment son instinct de
mère la poussait à prendre soin de ces êtres condamnés à la servilité et elle
mettait un point d’honneur à les accueillir comme il se devait et leur fournir
le peu d’amour dont elle était encore capable. Puis un nouveau mâle arrivait et
le manège recommençait.
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