Ils ne voulaient qu’une chose, se revoir. Ils brûlaient d’un même feu.
Chacun, littéralement à l’autre bout du monde, nourrissait la flamme vacillante
de leur amour poussant des soupirs désespérés. Encore quinze jours !
Encore quatorze jours et vingt-trois heures ! Encore quatorze jours et
vingt-deux heures cinquante ! Aïe aïe aïe ! Chacun ne pouvait que constater
l’ardeur de l’autre par le crépitement des baisers incandescents qu’ils s’envoyaient
par écrans interposés. Que diable la technologie était-elle aussi utile qu’elle
était cruelle ! Car si chacun voyait dans les yeux de l’autre la lueur de
son amour le consommer il n’en pouvait sentir la chaleur. Or, eux, ne
souhaitaient rien d’autre que se revoir quitte à se brûler !
*
