Val d’Oise, 22h11.
La nuit était tombée depuis déjà quinze minutes
lorsque les festivités commencèrent. Les membres de la famille étaient réunis
dans la pièce principale où un nombre important de mets, plus succulents les
uns que les autres étaient disposés sur la table à manger. Chaque invité avait
mis « la main à la pâte » en apportant un plat. Tout le monde s’était
mis sur son un trente et un, le thé à la menthe coulait à flot et la musique
résonnait gaiment jusqu’au pavillon des voisins qui avaient, avec plaisir,
donné leur accord pour la petite fête nocturne hebdomadaire. D’ailleurs,
eux-mêmes, étaient, en quelque sorte, inclus dans la fête familiale. En effet,
la famille Babouch avait beau être nombreuse, ils ne pouvaient jamais finir les
victuailles et ils en faisaient toujours profiter leurs voisins. Ces derniers
étaient reconnaissants, « Ah ils peuvent bien faire un peu de bruit le
samedi soir, ça ne nous dérange pas. Vous savez à l’âge qu’on a on dort comme
des loirs et on se lève à cinq heures quoiqu’il arrive. En plus ils nous
apportent les cornes de gazelle pour le petit déjeuner. » Ainsi se déroula
dans la joie une fête de famille.
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