Je demandais à
l’opérateur quel était mon travail. « Tu dois faire corps avec la machine.
Elle ne peut pas fonctionner toute seule. Elle a besoin de toi. Tu fais partie
de la machine. Toi et elle, formez un tout sur lequel repose le sort de l’usine, »
dit-il d’un ton solennel et ne put dissimuler un sourire ému. Il alla mettre la
machine en route et revint, puis il prit un espèce de minuscule bout de
plastique blanc qu’il posa sur un tapis roulant. Le bout de plastique entra
dans la machine par un côté et un tube de produit cosmétique en sortit de l’autre.
« C’est tout ? » j’ai demandé. Les yeux de l’opérateur
pétillaient, il hocha la tête et m’invita à prendre place sur mon siège.
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